Avant de parler de cette première journée à Clermont-Ferrand, il me parait important de parler de la veille et du trajet accompli pour arriver au festival car c’est tout un périple pour arriver au Saint Graal du Court Métrage. Tout d’abord, Clermont-Ferrand, c’est où? Eh bah c’est tout simplement la capitale auvergnate qui se trouve en plein milieu de la France. La troupe silhouettienne avait réservé un gîte au sud de Clermont dans le petit village de Vernines situé entre 851 m et 1 242 m d’altitude: 4 heures de route sur le papier, 6 heures en pratique…. Avec tout de même une particularité assez magique: arrivé à Clermont, rien de spécial, et au fur et à mesure qu’on s’approche de Vernines, il commence à se mettre à neiger et le paysage devient d’un blanc immaculé. Une arrivée magique en Auvergne :). Enfin bon, beaucoup moins magique pour les silhouettiennes restées coincées sur la route par ladite neige jusqu’à 3h du mat’….
On arrive donc au moment de la première 1ère journée et donc de mes 1ères séances au Festival International de Court Métrage de Clermont-Ferrand. Arrivé pour la séance de 15h, c’est tout tout suite déjà une galère pour choisir "LA" bonne séance. En effet, pour vous expliquer un peu comment marche le festival. Il y a 13 salles réparties dans la ville et donc 13 sélections différentes par tranche de deux heures avec un décalage d’une heure qui divise les salles en horaires pairs (7 salles) et horaires impairs (6 salles). Au niveau des sélections, il y a la sélection internationale, française, laboratoire, distributeurs, Maroc, zombie, regards d’Afrique, GREC, décibel… Que de choix!
Mon premier choix se porte sur une salle annexe (Hospital) qui se trouve être en fait un amphi pour la sélection distributeurs D3 qui est une sélection de courts métrages distribués dans les salles. 4 courts métrages dont le premier que j’avais déjà vu au Festival Silhouette 2009: l’animation Shaman. Le deuxième court métrage intitulé Les Vux(ci-dessus à gauche) réalisé par Lucie Borleteau est un conte moyenâgeux rempli d’humour avec une très bonne narration. Le dernier court métrage de cette sélection est pour moi le plus lent mais également le plus intéressant des quatre. De son titre Malika s’est envolée (ci-dessus à droite) et de son réalisateur Jean-Paul Civeyrac, le court d’une durée de 35 minutes commence plutôt bien – 5 premières minutes, lasse ensuite – 20 minutes mais reprend rapidement notre attention à la fin – 10 dernières minutes. Le sujet traite du sentiment d’appartenance à un pays. On ne s’en rend pas compte immédiatement et c’est tant mieux. Tout le film est tourné du point de vue d’un parisien qui n’arrive pas à s’attacher à sa ville ou même à sa vie en général. Comme je l’ai précisé plus haut, on a vraiment un moment de flottement où on se demande où va le film et c’est vers la fin qu’on se rend compte que le film s’est lentement insinué en nous et qu’il est devenu très intéressant. Un film qu’on apprécie dans la longueur. À revoir pour m’en faire une meilleure idée mais certainement bon à proposer à mes co-programmateurs.
2ème séance dans la même salle d’amphi pour la sélection zombie Z3! La sélection que j’attendais dès que j’ai appris qu’elle existait. Un peu de rires et de délires fait bien plaisir. Le premier court est un court allemand et est probablement LE film que j’ai le plus apprécié de ce week-end à Clermont Ferrand. Il s’agit de Arbeit für Alle(ci-dessus à gauche) réalisé par Thomas Oberlies et Matthias Vogel. Le film est un docu-fiction qui parodie à la fois les films de zombies mais qui dénonce aussi habilement la situation précaire des stagiaires. "Pardon?" me direz-vous. Bah oui c’est bien de cela qu’il s’agit et c’est d’ailleurs sacrément bien fait! Les 7 autres films sont tous assez drôles mis à part deux films qui m’ont vraiment beaucoup moins plus mais dans le tas deux autres films se détachent de la sélection. In Cold Love (ci-dessus à droite) de Franck Blaess que vous pouvez voir en intégralité sur le site du réalisateur (http://franckblaess.carbonmade.com/) et Road to Moloch (ci-dessous à gauche) de Robert Glickert. Ils sont tous simplement tous les deux magnifiquement réalisés. Le premier est plutôt mystérieux, on ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe mais peu importe au final et le second est un pur film d’action avec possession de démon en plat de résistance. Tout ce que j’aime :D.
Après les deux premières séances, une pause d’une heure s’imposait et pour ma dernière séance de la journée, je me devais de la faire dans la salle principale de la Maison de la culture: la salle Cocteau pour la Sélection Internationale I3. Une des sélections avec la sélection française qui me concerne directement en tant que programmateurpour la 9ème édition du Festival Silhouette. Ce sont en quelque sorte les sélections de repérage de films. Pour ce qui est de cette sélection I3 pas de vrais perles malheureusement. Le meilleur étant Cathrine (ci-dessus à droite) de Mads Matthiesen mais qui ne convainc pas totalement surtout sur la fin…. Une dernière séance plutôt décevante donc. Mais une journée au bilan plutôt positif avec la sélection zombie tant attendue :D.