L’histoire: Dans un futur proche, la Terre a été ravagée par une grande guerre entre les hommes et les puissantes machines qu’ils avaient crées. Sachant l’humanité condamnée, un scientifique créé 9 petites créatures, fragiles et sans défense à partir d’objets divers ramassés dans les décombres. Incapables de s’opposer aux machines, ils ont formé une petite communauté survivant au jour le jour dans les décombres. Mais le dernier né de cette famille, le Numéro 9 a une mission. Il détient en lui la clé de leur survie et devra convaincre ses camarades de quitter leur refuge de fortune pour s’aventurer au coeur du royaume des machines. Ce qu’ils vont découvrir en chemin représente peut-être le dernier espoir de l’Humanité.
La promotion du film a mis en avant le producteur Tim Burton. Smart move? Pas vraiment. On sattend toujours à quelque chose de magique lorsque Tim Burton est impliqué. On se souvient des petites merveilles que sont L’Étrange Noël de M. Jack et Edward aux mains d’argent. Malheureusement, ce nest pas le cas pour Numéro 9. Dans ce monde où lhomme a fait place à la machine, les petits êtres qui tentent de survivre en se cachant manquent du charisme qui font tous les personnages emblématiques à la Tim Burton. Et bien que visuellement lanimation est parfaite, lhistoire et encore plus la narration est loin dêtre à la hauteur. On se retrouve dans la catégorie des films à gros budget qui montrent beaucoup plus leurs effets spéciaux que leur art de raconter une histoire. Et on sait bien que l’adage "Sois beau et tais-toi" ne fonctionne jamais pour les films…
Franchement, je ne sais pas où est passée cette heure et demie. Quand on y repense, il ne se passe pas grand chose dans le film et pourtant on na même pas le temps de sattacher aux personnages. Chaque personnage est introduit à la vitesse de la lumière avec en plus cette manie den faire des tonnes à chaque fois. On entend limite le "tada" pour chacun des 9 personnages. Cela en devient ridicule et je suis désolé mais jai besoin dun peu plus pour mintéresser au sort dun individu. Les studios Disney-Pixar lont très bien compris avec leur formidable scène dintroduction de Carl dans Là-Haut. Après cette introduction, on est prêt à la suivre partout. Shane Acker sattend à ce quon ait un coup de foudre immédiat pour tous ses personnages cest-à-dire quon les suit sans même les connaître. Pour moi cest vraiment le gros défaut du film. Les moments qui importent ne durent pas assez longtemps et les moments pas inutiles mais presque durent une éternité. Et cest quoi cette fin! Je nen divulguerais évidemment rien mais disons que les dessins animés de mon enfance se débrouillait toujours pour nous faire rêver…
Je donne donc à Numéro 9 exactement la même note que pour Big Fish et pour les mêmes raisons. Visuellement, cest extra mais au niveau de lhistoire, quest-ce quon sennuie et quon sen tape pour parler franchement! Je conseille Numéro 9 uniquement pour les inconditionnels de lesprit et le monde de Tim Burton et les fans des films danimation. Jai tout de même pris peur en voyant ce film sur le futur de ce genre. Un genre sans magie et qui perd alors tout son intérêt! Vivement un peu de magie promis par Disney avec La princesse et la grenouille qui se veut un retour aux sources!