Two Lovers de James Gray.
L’histoire: Leonard doit choisir entre Sandra, la fille que ses parents ont choisi et Michelle, la nouvelle voisine dont il est tombé éperdument amoureux…
James Gray aime ses héros torturés et sombres. Heureusement pour lui, il a l’acteur qui lui permet ce genre de héros en la personne de Joaquin Phoenix. Après La Nuit nous appartient, Two lovers est en apparence une histoire romantique bien gentillette mais rien n’est plus faux. En effet, si cette fois-ci il n’y pas de mafia ni de policiers, le film n’en est pas moins ‘intense’. James Gray joue sur l’émotion et l’éternel dilemme: amour ou raison. Serait-il sur les traces de Woody Allen? Il semblerait qu’il s’en approche effectivement. Une brune dévouée VS une blonde intouchable, je me demande où j’ai bien pu voir ça… Même si le niveau du formidable Match Point n’est pas atteint, Two lovers reste un très bon film sur l’amour et la torture émotionnelle qui l’accompagne parfois. On regrette cependant le manque de nouveautés et de risques dans l’intrigue. Pour ne pas spoiler, je dirai simplement que certains éléments ne sont présents que dans un seul but et on s’en rend complètement compte.
Pourquoi 3 étoiles me direz-vous donc? Eh bien, 3 étoiles tout bonnement pour la mise en scène que j’ai trouvé vraiment excellente. Une superbe scène d’introduction qui donne tout de suite le ton: on n’a pas plongé la tête la première dans un film à l’eau de rose. Et puis la suite: pesante, jamais pressante, un peu trop lente diront certains. Une très bonne unité tout au long du film, c’est une belle réussite de ce point de vue. On ne ressort la tête de l’eau que lors de la très brève scène de danse au club pour ensuite replonger de plus belle dans la vie tourmentée de notre héros. Un petit mot sur les acteurs pour finir: un Joaquin Phoenix qui s’offre entièrement à ce rôle, une Vinessa Shaw pleine de promesses et une Gwyneth Paltrow juste assez convaincante.