L’histoire:Lars vit dans le grenier aménagé de son frère Gus et de sa belle sur Karin dans une petite ville du Middlewest. Timide et réservé, il surprend ces deux derniers lorsqu’il leur apprend qu’il a rencontré une fille sur internet. Seulement, cette fille n’est pas comme les autres: c’est une poupée.
Après seulement une semaine d’exploitation, Lars and the Real Girl n’est plus projeté que dans 33 salles et c’est bien dommage! Cette comédie qui peut au premier abord paraître grotesque: en effet, "tout un film sur un paumé qui prend une poupée pour une fille réelle? Ridicule….’" est loin de l’être, grotesque. Au contraire, on s’attendrit pour cet homme qui n’a trouvé d’autres moyens pour parer à sa solitude que de se créer ce délire d’une fiancée handicapée. Et puis, cela n’est pas tant cette situation burlesque qui est importante mais surtout la réaction des habitants du village et la façon dont le héros se sort de ce délire au fur et à mesure qu’il reprend confiance en lui et qu’il rejoint la réalité. Des scènes extrêmement touchantes se succèdent dans ce petit village dont la solidarité est indéniable.
De plus, tous les acteurs sont géniaux, particulièrement Ryan Gosling (Half Nelson) et Emily Mortimer (Match Point). Cette dernière est toujours dans le vrai, ni trop dans la comédie ni trop dans le drame. Un juste milieu qu’elle atteint sans problème. Quant à Ryan Gosling, on y croit dur comme fer!! Grande performance de ce dernier à jouer cet introverti émotionellement fragile. Il arrive instantanément à provoquer de l’empathie pour son personnage. Notons par ailleurs la présence de la talentueuse Patricia Clarkson qui décidément fait partie de nombreux films que j’ai adoré, notamment Vicky Cristina Barcelona et Pieces of April dans lequel elle est extraordinaire.
En conclusion, ce film touchant comme on a rarement l’occasion d’en voir est un petit bijou affectif. Ruez-vous dans les salles trop peu nombreuses qui le projettent! Cela serait vraiment dommage de le rater!
À aussi lire sur le film: la critique de Vincent dans le Cahier critique ici.