L’histoire: Alex est le chef d’une bande de vauriens qui redouble de violence tous les soirs. Passage à tabac, viol, vol, combat avec bande rivale, tout y passe. Jusqu’au jour où Alex se fait arrêter et emprisonner pour meurtre. Il va alors participer à un programme qui a pour objectif de le guérir de son goût pour la violence et l’immoralité.
Après les déceptions qu’ont été Shining et Eyes Wide Shut, l’excellent Orange mécanique est le premier (et seul, pour le moment) film de Stanley Kubrick qui m’ait vraiment plu. Un sujet des plus sensibles, une formidable musique et un acteur principal épatant, voilà les ingrédients de ce très bon film. L’homme peut-il être mauvais de nature et surtout, si oui, peut-on changer sa nature? C’est la question du libre-arbitre face au conditionnement. On se heurte tout au longdu film à des scènes assez choquantes de violence et de perversion. Sans pour autant les apprécier, on admire l’art de Kubrick à nous les faire tolérer. Il réussit ce petit tour de passe-passe en chorégraphiant le tout avec chant et mouvements synchronisés. Et puis le héros aime ses classiques, plus particulièrement Ludwig van Beethoven, preuve d’une certaine sensibilité, n’est-ce pas? Malcolm McDowell est vraiment excellent dans ce rôle, il s’exprime dans cette langue mi-russe, mi-anglaise comme s’il l’avait toujours fait. Toutes ses expressions et mimiques sont parfaites et son jeu est tout particulièrement excellent à la fin du film.
Tant de qualités et pourtant, je n’attribue que trois étoiles à Orange mécanique. Pourquoi? Eh bien tout simplement pour la fin précipité et complètement invraisemblable à partir du moment où il sort de prison. C’est vraiment dommage. En même temps, il est vrai que le film dure déjà 2h16 mais c’est quoi une demie-heure de plus si ça évite de donner l’impression d’avoir expédier la fin? Enfin bon, malgré cela, Orange mécanique reste un film que je conseille vivement! (Attention, interdit au moins de 16 ans dans les salles)