L’histoire: Un veuf décide de partir pour l’Italie avec ses filles pour redémarrer leur vie. Ces dernières évolueront chacune à leur manière, la plus jeune troublée par la vision du fantôme de sa mère, la plus âgée par la découverte de sa sexualité.
L’idée d’un été italien est venu au réalisateur Michael Winterbottom après un voyage à Gênes. Ce dernier qui aime aborder les thèmes de l’immigration et du choc culturel s’est intéressé pour ce film à une famille américaine qui essaie de se reconstruire en Italie. L’effort fourni pour respecter l’authenticité de l’expérience "italienne" est louable mais est aussi défavorable au film. En effet, le film est une succession de cartes postales au cliché persistant. La ville est magnifique on le sait mais l’histoire est vraiment banale presque ennuyeuse. Le film semble inachevé dans le sens où ce dernier n’est en fait qu’une longue introduction de cette famille et ce n’est que losqu’on commence à s’y attacher que le film s’arrête sans que rien ne se passe vraiment.
On a vraiment l’impression que le réalisateur s’est dit un beau jour: "Je vais faire un film qui se passe à Gênes sur une famille américaine qui veut se reconstruire après la mort de la mère", qu’il s’est arrêté là dans l’écriture du scénario, qu’il a pris sa caméra, qu’il est allé à Gênes, qu’il a donné pour seule indication à ses acteurs: "Toi, t’es le père, et vous les enfants, okay?" et Action! Et c’est ainsi qu’on se trouve à écouter un des débats les plus crédules sur la culture d’un pays et la fierté d’en faire parti. C’est dommage car ce genre de film manque cruellement au cinéma. Sans vraiment être sans intérêt, un été italien ne se démarque pas comme il aurait pu et aurait du. Une petite déception pour ma part cet été en Italie.