Away We Go

Away We Go de Sam Mendes en deux mots: Familièrement familial.


Away We Go Maya Rudolph


L’histoire: Lorsque Burt et Verona apprennent qu’ils vont devenir parents, c’est la panique. Ils détestent la ville de province où ils habitent, et maintenant que les parents de Burt déménagent, plus rien ne les y retient. Ils décident alors de partir à la recherche de l’endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d’autres leur donnent envie de suivre leur modèle… Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu’ils n’ont peut être besoin que l’un de l’autre pour fonder leur foyer.


John Krasinski et Maya Rudolph Maya Rudolph et John Krasinski


Après les noces rebelles, Sam Mendes nous offre une petite bouffée d’air frais. Le sujet du couple est repris et élargi à la famille mais de façon beaucoup plus légère. Une nouvelle fois, le réalisateur a su capturer l’essence de son sujet et le retranscrire parfaitement. Toutes les appréhensions au moment de devenir parent sont abordées et même si elles sont souvent atténuées par l’humour, on ne perd jamais de vue qu’elles n’en sont pas moins sérieuses. Certains passages sont même d’une gravité assez impressionnante. Mine de rien, le film dénonce l’incompétence de certains parents voir leur inconscience. Parmi les rencontres du film, on a une mère qui critique sans cesse ses enfants les prenant pour de vrais bons à rien mais aussi des parents qui surprotègent leurs enfants au point de refuser d’utiliser une poussette (aller savoir d’où vient le lien) et de dormir "en famille" dans un lit géant.


Maggie Gyllenhaal John Krasinski


Au niveau des acteurs, Sam Mendes a dégoté d’autres perles après sa femme, Kate WInslet, et Leonardo DiCaprio pour les Noces rebelles. John Krasinski est incroyablement touchant dans la peau de Burt. La maladresse, la naïveté et surtout l’amourde ce dernier pour Véra font de lui la parfait petit ami. Le genre de mec qui ne se prend absolument pas la tête avec des détails du moment que ce qu’il considère comme essentiel (Véra) est là. Face à lui, Maya Rudolph que je ne connaissais absolument pas est également touchante par son souci maternel constant. Un duo parfait pour un film qui joue clairement sur la corde sensible du "véritable" amour. Quant aux personnages secondaires, Maggie Gyllenhaal que je trouve habituellement insupportable dans tous ses films est excellente dans ce film! Cette mère qui rejette les conventions de la société et qui se refuse d’acheter et même de voir une poussette dans sa maison est complètement dingue et c’est dans cette folie que l’actrice semble être la meilleure.


Allison Janney Carmen Ejogo


Pour ne rien gâcher, la bande originale, principalement truffée des chansons du chanteur Alexi Murdoch, colle parfaitement au film. Cette musique mélancolique nous met à chaque fois dans un état propice à croire en l’amour simple et pur qui est finalement le sujet du film. Un brin d’optimiste dans ce monde de désordres familiaux. En ressortant de la salle, on se sent un peu plus léger et cela fait du bien. Je lui mets 4 étoiles pour sa simplicité au premier abord et sa subtile complexité en y regardant de plus près.
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