L’histoire: Dans une province rurale du nord du Japon, à Yamagata, où Daigo Kobayashi retourne avec son épouse, après l’éclatement de l’orchestre dans lequel il jouait depuis des années à Tokyo. Daigo répond à une annonce pour un emploi "d’aide aux départs", imaginant avoir affaire à une agence de voyages. L’ancien violoncelliste s’aperçoit qu’il s’agit en réalité d’une entreprise de pompes funèbres, mais accepte l’emploi par nécessité financière. Plongé dans ce monde peu connu, il va découvrir les rites funéraires, tout en cachant à sa femme sa nouvelle activité, en grande partie taboue au Japon.
Departures est le douzième film japonais à être nommé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger et le premier à obtenir la récompense depuis la création de la catégorie en 1956. Le film nous fait découvrir le métier hors du commun de la mise en bière dans un pays où les rites et coutumes restent très ancrés dans la culture de tous les jours. Bien que le réalisateur Yojiro Takita aime à dire que son film parle de la vie, il ne peut nier que la mort y est omniprésente. Le film est une véritable leçon sur le respect aux défunts. Sous l’enseignement de Ikuei Sasaki interprété par Tsutomu Yamazaki, Daigo Kobayashi apprend peu à peu l’art, car il s’agit bien d’art, de la mise en bière. La relation de mentor et on pourrait même dire de maître/disciple entre les deux personnages est formidable et instantanée. Une compatibilité de caractères très japonaise dans leur calme et leur sérénité. En effet, si l’on devait résumer l’ambiance du film cela serait définitivement en rapport direct avec le Japon. Sans jamais exagérer, le film est un rappel constant des valeurs historiques de ce pays. Un exemple de constance pour toutes les communautés du monde.
(Je vois d’ici les critiques du genre: "ah bon? Le Japon comme exemple? C’est quand même l’un des pays les plus trash au monde, belles valeurs!" Effectivement, c’est un pays aux deux extrêmes, il n’empêche que les japonais ont incontestablement su garder leur tradition et ce film en est le témoignage).
(Je vois d’ici les critiques du genre: "ah bon? Le Japon comme exemple? C’est quand même l’un des pays les plus trash au monde, belles valeurs!" Effectivement, c’est un pays aux deux extrêmes, il n’empêche que les japonais ont incontestablement su garder leur tradition et ce film en est le témoignage).
Singulièrement, l’idée du film est partie de l’acteur principal Masahiro Motoki qui depuis un voyage en Inde est fasciné par les rituels de mise en bière. C’est ce dernier qui a proposé aux producteurs cette idée de film. Ajouté à cette histoire originale, le choix du violoncelle qui au passage a toujours été mon instrument de musique favori rend le film encore plus mélancolique. Il y a une certaine gravité qui ressort du son du violoncelle, une lourdeur qui va parfaitement avec l’ambiance et le sujet du film. Sans parler de la participation de Joe Hisaishi pour la composition. Pour ceux qui l’ignorent, Joe Hisaishi n’est autre que le compositeur attitré des films de Hayao Miyazaki. Pour ce film, il fait appel à la "corde" sensible pour ainsi dire. Toute la poésie des animés se retrouve dans ce film. En revanche, il est vrai que le film dure plus de 2 heures et que deux heures sur la mort, la nostalgie, la tristesse, etc. C’est un peu trop long. À la fin, il y en a marre de ce rituel aux morts! Mais cela doit tout simplement dire que je n’ai pas la patience du japonais….