L’histoire: Chauffeur pour malfaiteurs la nuit et cascadeur pour des films la journée, le « driver » est un pro de la conduite. Lorsqu’il fait la rencontre d’Irene sa voisine, les choses se compliquent pour lui. Entre histoire de romance et de vengeance, le « driver » se voit obliger de régler méthodiquement tous ses problèmes un à un.
C’est pas compliqué, avec Drive, Nicolas Winding Refn prouve son génie. Je l’ai déjà vu deux fois au cinéma et je ne vais pas me priver pour le revoir encore et encore dès demain. Le réalisateur a su mélanger tout ce que j’aime dans le cinéma: une superbe photographie, des acteurs charismatiques, une bande son hallucinante, des scènes violentes bien orchestrées, des ralentis à la limite du kitch, une tension dans la parcimonie des dialogues, etc. En un mot, c’est LE film de cette année fait pour mes yeux. Le film déjà récompensé pour sa mise en scène à Cannes n’a pas fini de faire parler de lui pour sûr. Ryan Gosling parle déjà de déguisements d’Halloween qui reprendront la veste blanche au scorpion jaune et perso, je ne dirai pas non si on me l’offrait :). Si les films qui sortent un peu de l’ordinaire ne vous font pas peur, allez absolument voir Drive, vous serez bluffés.
Le personnage principal, sans nom, est joué par Ryan Gosling qui, depuis Une fiancée pas comme les autres (ma critique), est sur ma liste des acteurs à suivre. À nouveau, l’acteur fait preuve de subtilité avec un rôle sensible et insensible à la fois. Le personnage, la plupart du temps silencieux, laisse son charisme parler pour lui et Ryan Gosling en a à revendre. Passer des moments romantiques aux moments d’extrêmes violences sans perdre de vue le personnage est une belle prouesse. C’est quand même assez dingue de rester sensible au personnage alors qu’on se demande parfois si lui-même n’est pas dépourvu de sensibilité. Ok, je me rends compte que c’est pas vraiment clair mais il suffit de voir le film pour comprendre ce beau paradoxe. C’est tout ce mélange de contradictions de genre qui fait que Drive est une belle réussite. Le film ne s’enferme pas dans le film de course poursuite ou le film romantique ou le film de gangsters, il prend des codes de ces différents genre et en fait une ?uvre hybride qui fait bien plaisir.
Ceux qui ont l’habitude de lire mon blog savent à quelle point je valorise la bande son d’un film. Dans Drive, la pop prend toute la place et donne au film une ambiance un peu kitch savoureuse. Dans un film où il n’y a au final que très peu de dialogues, la bande son se doit de transporter le public et je dois dire que le travail de Cliff Martinez (compositeur) et de Lon Bender (monteur son) est parfaitement maîtrisé. Il suffit de voir la première scène du film pour s’en rendre compte. En cadeau, un des morceaux du film que j’écoute en boucle:
Drive est pour l’instant LE film de l’année pour moi!! Et on est déjà à la fin de l’année… Hâte de le re-revoir au ciné, hâte de l’avoir en Bluray, hâte de voir tous les bonus qui y seront, hâte de le mettre dans un top des meilleurs films. En résumé, allez le voir. Ce serait dommage (un crime en fait) de le rater :D. Soyez prévenus tout de même, ceux qui n’aiment pas la violence pourraient avoir un choc sur certaines scènes (interdit aux moins de 12 ans et R-rated aux États-Unis).