De plus, le rapport dominant/dominé qui que soit l’un et l’autre est beaucoup trop accentué ce qui fait que le changement de rapport de force est trop visible. Je m’explique, lorsque Frost est en situation d’infériorité, Ron Howard le dépeint comme un homme téméraire qui prépare à peine l’interview de sa vie et cela se ressent fortement les trois premiers jours de l’interview. Et c’est alors que "Miracle!", il se réveille juste au moment où ‘comme de par hasard’ Nixon qui jusqu’alors avait montré une volonté de fer devient plus que vacillant. On a donc un inconscient qui devient un modèle d’habileté et un homme à la volonté de fer qui devient une proie, et tout cela en un claquement de doigts. Faudrait-il apprendre à Ron Howard l’art de la transition?
Au final, j’ai été bien déçu par ce film.
Je me sens un peu seul parmi toutes ces critiques dithyrambiques mais j’assume pleinement. Néanmoins, je ne peux conclure cette critique sans mentionner la grande performance de Frank Langella! Un Nixon plus vrai que nature qui mérite amplement toutes ses nominations et récompenses, c’est pour moi et de loin le seul intérêt du film.