L’histoire: Smith mène une vie tranquille sur le campus – il traîne avec sa meilleure amie, linsolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet – jusquà une nuit terrifiante où tout va basculer. Sous leffet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé davoir assisté à lhorrible meurtre de la Fille Rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il senfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le sort de lhumanité.
Encore une fois, le délire haut en couleur est au rendez-vous avec Gregg Araki. Après Smiley Face (ma critique) et Splendor, le réalisateur se plonge dans les déboires amoureux de Smith. Ni gay, ni hétéro, ni bi, Smith est un électron libre sans label. Interprété par un excellent Thomas Dekker, le personnage principal est rempli de désirs et de questionnements. Et lorsque la réalité commence à rejoindre ses rêves, c’est alors que le délire paranoïaque jouissif commence. Gregg Araki réussit à rendre le film à la fois angoissant et alléchant. La recette magique qui consiste à ne mettre que des beaux gosses et des belles gosses et les faire psychoter entre eux fonctionne très bien pour mister Araki. Un concentré de fantasmes entre sexe, kidnapping, drogues, apocalypse, sorcellerie, complot et poignardage (faut-il rappeler l’analogie de la pénétration de la lame dans la chair qui expliquait selon certains le succès de Scream).
Au niveau de la réalisation et de l’esthétique du film, c’est également complètement délirant. Des filtres couleurs à tout va, des regards d’un bleu surnaturel, des fringues (quand il y en a) loufoques, etc. Ce qui fait que le film est en parfaite harmonie avec son message de diversité (sexuel principalement). Je commence à manquer d’adjectifs synonymes de délirant. Et clairement pour parler des autres aspects du film, il va falloir que j’en dévoile trop sur l’histoire donc je vais m’en abstenir. Il n’y a vraiment plus qu’à rajouter que le film fait rire et ne se prend vraiment pas la tête. Qu’est-ce qu’il vous fait de plus? Je regretterai seulement le peu de scènes avec l’actrice française Roxane Mesquida que vous reverrez très bientôt dans Rubber (ma critique) de Quentin Dupieux. Son rôle est vraiment fou mais on n’a pas vraiment le temps d’assimiler sa folie et c’est dommage. Enfin bon sa dernière scène est quand même bien délirante (mince! Et puis zut, c’est délirant, c’est délirant!! :p) mais je n’en dirai pas plus pour ne rien spoiler. C’est quand même frustrant d’être un blogueur qui n’aime pas spoiler car je ne peux pas détailler tout ce que j’ai aimé dans ce film. Il va falloir me croire sur parole sur la qualité du film ;).
Pour les habitués de Gregg Araki, Kaboom est un must sauf si Mysterious skin est le seul film que vous aimez du réalisateur. Et oui, rien à voir avec ce dernier. Kaboom a été sélectionné au Festival de Cannes et au Festival de Deauville cette année et c’est tant mieux car les films qui nous font autant délirer sont rares. Un risque qui fait plaisir à voir et qui donne vraiment envie de revenir chaque année aux festivals de Cinéma. Pour revenir sur le film, si vous avez aimé American Pie c’est que vous n’avez pas encore vu Kaboom! Envie de respirer un peu au milieu des films formatés remplis de bons sentiments, courrez voir le délire qu’est Kaboom. Ci-dessous, un petit teaser fidèle au film pour une fois, si vous aimez ces quelques minutes, vous aimerez le film sinon pas la peine de se déplacer, le film est une heure et demie de cela: