L’histoire: Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Personne ne sait ce qui s’est passé. Ceux qui ont survécu se souviennent d’un gigantesque éclair aveuglant, et puis plus rien. Plus d’énergie, plus de végétation, plus de nourriture… Les derniers survivants rôdent dans un monde dévasté et couvert de cendre qui n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut. L’humanité est retournée à la barbarie. Durant leur périple, un père et son fils vont faire des rencontres dangereuses et fascinantes. Même si le père n’a ni but ni espoir, il s’efforce de rester debout pour celui qui est désormais son seul univers.
Jamais un film de fin du monde n’a été si humain et inhumain à la fois. C’est lorsque l’humanité en tant qu’espèce disparait qu’on en a le plus besoin en tant que qualités qui caractérisent l’Homme. Le Route est une adaptation du roman éponyme de Cormac McCarthy. Ce dernier a d’ailleurs l’habitude de voir ses romans adaptés au cinéma après No Country for Old Men et All the Pretty Horses. Je n’avais pas lu le livre avant d’avoir vu le film et je suis curieux de savoir comment un bouquin pourrait retranscrire ne serait-ce que la moitié de la tension et de l’ambiance glaciale qui se dégage du film notamment grâce à la force et la froideur de sa photographie. Je ne nie pas l’intérêt de l’écriture (cf. critique Mary et Max.), mais dans ce cas précis l’art du cinéma prend tout son sens.
En surfant vite fait sur la filmographie de Viggo Mortensen, on peut voir du Ridley Scott, du Gus Van Sant, du Brian De Palma et du Tony Scott. C’est par conséquent surement honteux si je vous dis que ce nom ne m’évoque que la trilogie du Seigneur des Anneaux surtout que je ne suis pas un fan de ladite trilogie bien au contraire. Je ne savais donc absolument pas à quoi m’attendre d’un film avec ce dernier en tête d’affiche et j’ai été impressionné par son jeu subtil et ultra convaincant. Dans un monde où son fils et lui peuvent mourir d’un moment à l’autre, il garde son aspect de pèreprotecteur tout le long du film.
Un film à ne pas manquer ! Je l’ai vu pratiquement par hasard et je n’ai pas été déçu du tout ! Pour tout ceux qui apprécie le souci du détail, l’esthétique et la cohérence d’un film, c’est-à-dire tous les amateurs de Cinéma. Rien que pour la curiosité, je lirai le bouquin pour voir comment c’est possible de retranscrire cette ambiance post apocalyptique en mots. La surprise de cette fin d’année!