L’histoire: Pippa Lee s’est construite une vie confortable dans une atmosphère feutrée. Elle est dévouée à son mari plus âgé, ainsi qu’à ses enfants déjà adultes. Mais à l’approche de la cinquantaine, cette sérénité en apparence parfaite s’effrite. Pippa a connu une enfance tumultueuse et délurée où se sont mêlés sexe, drogue et rock’n’roll. Désormais, elle doit donc trouver un équilibre entre sa jeunesse troublée et la femme "trop rangée" qu’elle est devenue. Sa rencontre avec un mystérieux jeune homme va lui permettre de trouver un nouveau sens à sa vie…
Les Vies privées de Pippa Lee est une sorte de Benjamin Button au féminin. Et je n’ai donc bizarrement pas été étonné de voir Brad Pitt dans le générique de fin en tant que producteur. Le film est construit selon un va-et-vient dans les différentes périodes de la vie de Pippa en commençant évidemment par sa naissance. Le film est l’occasion de retrouver Robin Wright Penn inoubliable depuis Forrest Gump mais c’est aussi l’occasion de découvrir la jeune Blake Lively plus connue pour son rôle dans la série Gossip Girl. Les deux actrices portent admirablement bien le film. On perçoit bien dans les deux interprétations la même douceur naturelle qui caractérise Pippa.
En plus de ce duo, des acteurs secondaires de marque sont venus en grand nombre soutenir le film: Keanu Reeves, Maria Bello, Julianne Moore, Monica Bellucci et Winona Ryder. Cette dernière interprète d’ailleurs un personnage des plus hilarants. Un personnage qui me fait penser à Arlene dans True Blood quand celle-ci s’excuse avec un bouquet de fleurs en pleurant dans le dernier épisode de la 1ère saison. Une de mes scènes favorites de la série.
Le film est charmant avec quelques très bons passages comiques. Seulement, on est très rapidement pris de déjà-vu. Tous les personnages nous rappellent au moins déjà un personnage d’un autre film que se soit dans ses expressions, sa façon de parler, etc. C’est le piège d’avoir pris des acteurs aussi connus. On ne peut pas s’empêcher de penser "Oh! Monica Bellucci! Oh! Maria Bello!", etc. Et même si d’autres acteurs moins connus avaient été choisi, je ne suis pas sûr que cette impression seraient moindre. C’est surtout les personnages eux mêmes qui ne sont pas très originaux. Et c’est bien là qu’est la faiblesse du film qui prime la vie ou plutôt les vies originales du personnage principal.
Les Vies privées de Pippa Lee est au final un film gentillet qui dispose (malheureusement?) d’un casting de prestige mais qui ne transcende pas le genre. Et pourtant, la très bonne bande son, qui a très certainement fait l’objet d’une grande attention, aurait pu nous emporter dans une sorte de délire psychédélique par moment et de calme serein à d’autres. L’histoire n’est justement pas assez originale ni assez captivante pour nous emporter dans ce délire ou cette sérénité et c’est bien dommage! Le film n’en est pas moins charmant et charmera surement bon nombre de spectateurs.