L’histoire: Syd ne s’est toujours pas remis de sa rupture avec London. Il passe ses journées à penser à celle qu’il a perdu et à se droguer pour oublier. Lorsqu’il apprend qu’elle quitte la ville et qu’une soirée est organisée en son honneur, il décide de s’y inviter avec pour tout soutien moral un homme qu’il vient juste de rencontrer.
Encore un film sorti directement en DVD qui aurait bien mérité une sortie dans les salles obscures! London est un film pour ceux qui aiment les débats argumentés, les rencontres fortuites et les petites réflexions métaphysiques. Des débats enrichis par l’usage de coke et de joints. Des questionnements sur la vie, la mort, l’amour, l’existence de Dieu, etc. Le scénario est superbement bien écrit et la narration notamment avec l’usage de flash-backs est très bien construite. Les acteurs principaux en les personnes de Chris Evans, Jessica Biel et Jason Statham sont tous excellents dans ce film. Surtout Chris Evans, très touchant en largué désespéré.Loin du super-héros, il est plutôt insupportable, maladivement jaloux et pitoyable comme on va le découvrirmais tout cela pour une très bonne raison, il est fou amoureux :p. Et pour une fois, Jason Statham change totalement de registre. Pas de cambriolages, de meurtres ou de crises terroristes, mais tout simplement un homme qui se questionne sur le sens de la vie avec son nouveau compagnon Syd. Il devrait plus souvent se détacher du rôle de gros dur, ça lui va bien de temps en temps le rôle de l’homme du commun des mortels. Et dans les seconds rôles, Joy Bryant est sublime. Très belle actrice pour un rôle plein de vie, même si le personnage ne sert qu’à comprendre peu à peu ce qui s’est passé entre London et Syd.
Quant à la mise en scène simple et efficace, elle nous plonge complètement dans cette salle de bains (lieu où se déroule principalement le film). Avec autant de miroir partout on s’étonne de n’avoir vu aucun cameraman dans un des reflets comme on en voit parfois dans les films. On se demande même comment certains plans ont été obtenu (miroir sans tain, micro-caméra…). Hunter Richards réussit à filmer sous des angles différents des plans habituels outrageusement en biais de la plupart des scènes de films où il s’agit de filmer le reflet du personnage (cf. toutes les scènes avec une armoire à pharmacie). Il utilise également des mouvements de caméra assez brusques pour donner un effet de caméra de surveillance comme si on espionnait les personnages dans leur intimité. On accepte donc facilement que les personnages se livrent ainsi émotionnellement. Concernant la bande son, elle est signée par le groupe The Crystal Method qui allie rythme electro et ballade mélancolique avec comme summum la chanson qui conclut le film (faisant écho au début du film): Crime avec Troy Bonnes pour la voix. À écouter et réécouter à l’infini!
Et un film de plus presqu’inconnu que je vous conseille. Quand on pense que ce n’est que le premier film de Hunter Richards, on a hâte de voir la suite! Et justement, la suite est en cours de production avec le film Jack and Jill annoncé pour cette année 2009, film dont il est le scénariste et le réalisateur comme pour London. Ça promet! 😀