Mary et Max.

Mary et Max. de Adam Elliot en deux mots: Dépressivement animé.


Mary et Max. Adam Elliot. Mary et Max.


L’histoire: Sur plus de vingt ans et d’un continent à l’autre, Mary et Max raconte l’histoire d’une relation épistolaire entre deux personnes très différentes : Mary Dinkle, une fillette de 8 ans joufflue et solitaire, vivant dans la banlieue de Melbourne, en Australie, et Max Horowitz, un juif obèse de 44 ans, atteint du syndrome d’Asperger et habitant dans la jungle urbaine de New York.


Mary et Max. Mary et Max.


Je vais surement me faire incendier mais j’ai absolument été consterné par ce film. Quelle idée de faire un tel film d’animation. Je ne dois pas être assez cynique ou pessimiste pour apprécier la subtilité de l’œuvre parce que je suis complètement passé à côté. Pendant une heure et demie, c’est une succession de jappements sur la "dureté" de la vie. Un couple de personnages plus pathétique l’un que l’autre. Bien sur, le film se veut sombrement humoristique et ce pathétisme fait partie de cet humour mais encore une fois j’ai loupé le coche vers Névroseville. Je dois avoir une insensibilité lorsqu’on essaie de m’émouvoir par le pathétique. Je retrouve la même impression qu’après Little Miss Sunshine: une famille pathétique et lamentable qui ne m’a pas du tout touché.


Mary et Max. Mary et Max.


Quant aux choix de l’animation pour aborder un tel sujet, c’était juste assez décalé pour que cela fonctionne mais la volonté d’une esthétique si particulière (des tons gris avec des touches de rouge) entache la sincérité qui s’en dégage. J’ai plus vu un exercice de style qu’un véritable traitement du sujet. Évidemment, le premier quidam peut rapprocher le choix esthétique avec le sens premier du film: la douleur (rouge) dans un mondeet une vie triste (gris). Mais voilà, lorsque c’est trop évident et surtout trop apparent, on ne voit que ça. C’est vraiment dans ces moments où on espérerait juste avoir un bon bouquin à la place d’un film: lire une simple nouvelle qui reprend exactement le script m’aurait surement beaucoup plus plu. Ne jamais sous-estimer le pouvoir des mots.


Mary et Max. Mary et Max.


Mary et Max. est donc LE film de l’année dont je ne comprendrais pas les louanges. Si vous avez une explication, éclairez-moi! Dans le même genre, préférer Le sens de la vie pour 9.99$. Beaucoup plus intéressant esthétiquement et beaucoup plus sincère dans son propos.
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