Smokin’ Aces ou comment une scène finale peut sublimer un film

Smokin’ Aces de Joe Carnahan.

Affiche teaser américaine. Universal Pictures Affiche américaine. Universal Pictures

L’histoire: Primo Sparazza à la tête de la Mafia offre une récompense au premier qui élimine Buddy "Aces" Israel, un magicien qui pour éviter lui même de faire de la prison a décidé de balancer Primo Sparazza.Les agents du FBI Messner et Carruthers sont chargés de protéger Aces.

Ryan Reynolds et Ray Liotta. StudioCanal StudioCanal

Le film dure presque deux heures et il est d’une telle lenteur à se mettre en place qu’on est à la limite de stopper la lecture du DVD au bout d’une heure. L’histoire ressemble à un n-ième film sur la Mafia avec toujours les mêmes trahisons et corruption. On est encore très loin du titre du film. Mais comme je le dis souvent, on ne peut pas critiquer quelque chose qu’on n’a vu qu’à moitié donc je continue le visionnage et heureusement! Le reste n’est qu’un festival de salves d’artillerie lourde, de fusillades à tout va et de rafales de mitrailleuse. Enfin on voit ce à quoi on s’attendait, le film s’appelle "Smokin’ Aces" (="buter" Aces) tout de même! Après ce régal de violence, on passe directement de une à trois étoiles, eh oui je suis comme ça, un moment peut me faire changer d’avis du tout au tout.

StudioCanal StudioCanal

Mais le meilleur était encore à venir! La scène finale ennoblie complètement le film! Je vais tâcher sans spoiler de vous expliquer la force de la scène finale du film. Cette scène repose sur deux piliers: le jeu de Ryan Reynolds (The Nines) et le son de Clint Mansell (Requiem For A Dream). Ryan Reynolds est extraordinaire dans cette scène. On entend pratiquement sa lutte intérieure dans le choix entre loyauté et moralité. On sent toute l’émotion qui monte en lui. Rajouté à cet excellent jeu d’acteur le son de Clint Mansell si formidable dans ces moments d’émotions intenses. Une violence dans l’émotion que Clint Mansell est pratiquement le seul à réussir à retranscrire musicalement. Dans cette scène parfaitement millimétrée, le morceau Dead Reckoning apparait comme un murmure et augmente graduellement en intensité pour finir triomphalement. Une des plus belles scènes cinématographiques que j’ai vu. Au point de rejouer cette scène encore et encore… Voilà pourquoi une scène et une seule peut faire tout changer: 4 étoiles incontestablement.

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